Pour contraindre l’Etat à délivrer des actes de naissance, le juge des référés s’est appuyé sur l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) datant du 26 juin 2014 (cf. Gènéthique du 27 juin 2014) qui condamnait la France « pour ses refus réitérés de délivrer des documents d’état-civil aux filles jumelles de Sylvie Menesson et de son mari Dominique ».
Dans son ordonnance rendue le 3 octobre dernier, le juge a déclaré qu’en « l’occurrence, les actes californiens n’ont jamais été soupçonnés d’irrégularité, ni de falsification » et que « les faits qui y sont déclarés sont conformes à une décision de justice rendue légalement en Californie, et donnant force exécutoire à un contrat de mère porteuse qui attribue la paternité juridique à M. Dominique Menesson (…) et la maternité juridique à son épouse ». Il ajoute que « le fait que la mère juridique ne soit pas la mère biologique ne caractérise pas une information fausse, dès lors qu’à l’instar d’une adoption, la légalité de cette substitution a été vérifiée par le tribunal compétent, à savoir la Cour suprême de Californie »."